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« A l'occasion du mois de la photo à Bordeaux... »

 

Afin de célébrer le mois de la photo, Achtung Kultur !, expose une nouvelle fois 5 photographes étudiants, issus de la dernière promotion de la Ostkreuzschule, école de photographie rattachée à la célèbre agence de photographie berlinoise.
 

 

Vincent Wechselberger, Anna Streidl, Elliott Kreyenbeg, Hannah Pieper, Florian Gatzweiler sont les cinq jeunes photographes qui exposeront leur travail de fin d’études.

 

Par leur regards humanistes et sensibles, les cinq photographes touchent aux sujets le plus intimes et nouent le spectateur dans une relation qui l’interroge sur sa propre position dans le monde contemporain.

Les 5 photographes

Oeuvre READY
Oeuvre READY
Vincent Wechselberger

Vincent Wechselberger - Ready 

 

READY est un portrait honnête du travail du sexe queer contemporain, né de ma propre relation à ce milieu. Cette série offre un aperçu de notre réalité : l’allégresse et la réalisation de soi, autant que les luttes et stigmatisation dont nous faisons l’experience.”

 

Quand j’avais 18 ans, j’ai reçu pour la première fois une offre de “Taschengeld” en ligne - “de l’argent de poche” pour des services sexuels. Peu de temps après, j’ai déménagé à Berlin et me suis immergé dans un nouveau monde de rendez-vous et de clients. Grâce au travail du sexe, j’ai découvert une nouvelle forme de liberté. Je me suis réinventé. J’ai laissé tomber les idées préconçues par la société sur la façon dont je devais vivre ma vie.

 

L’un des objectifs centraux de cette série est de repenser notre manière de concevoir le travail du sexe et, surtout, de considérer les personnes marginalisées qui choisissent cette voie. Bien que je reconnaisse avoir eu un accès privilégié à ce milieu, je souhaite néanmoins remettre en question l’idée selon laquelle les travailleur·se·s du sexe queer et féminines seraient toujours contraint·e·s, d’exercer cette activité. Si cela peut être vrai pour certain·e·s, le travail du sexe est aussi un acte d’empowerement, offrant une autonomie financière et de nouvelles expériences.

 

En mettant en lumière l’individualité et l’autonomie des sujets, j’ai l’espoir de contribuer à la déstigmatisation de leurs expériences vécus ainsi que lutter contre la discrimination publique dont est victime le travail du sexe.

 

READY est un projet fondé sur la confiance et la construction de communautés. Ayant commencé avec des personnes proches de moi à Berlin, j’ai ensuite établi des liens avec d’autres travailleur·se·s du sexe à travers le monde, dans le but de célébrer un groupe diversifié d’individus qui, malgré des différences radicales de contextes culturels, économiques et juridiques, partagent des histoires et des défis communs. Grâce à l’aide précieuse de mes cher·e·s ami·e·s Alice et Nalin, j’ai eu la chance de rencontrer et de réaliser les portraits de plusieurs personnes incroyables au Mexique et en Thaïlande. Au final, j’ai photographié 32 personnes dans six villes : Berlin, Mexico, Bangkok, Londres, Vienne et New York.

 

Je tiens à remercier sincèrement chacune des personnes qui ont accepté de me faire confiance en me laissant capturer certains de leurs moments et souvenirs les plus vulnérables. Il s’agit de l’acte de se préparer. Douche, coiffure, maquillage, musique, prière – en tant que travailleur·se·s du sexe, comment nous préparons-nous pour le moment intense de la rencontre sexuelle ? Bien que ces gestes simples de préparation puissent sembler banals, les choix personnels qu’ils impliquent révèlent quelque chose de profond en chacun·e de nous : nos vulnérabilités, nos espoirs et nos joies.

 

READY ne prétend pas raconter l’histoire complète des travailleur·se·s du sexe queer, mais offre plutôt des aperçus kaléidoscopiques de leur réalité contemporaine – une histoire en constante évolution qui parle de mes ami·e·s, des nombreuses personnes magnifiques que j’ai rencontrées au cours des deux dernières années, et en fin de compte, de moi-même.

Oeuvre 0,55 mm

 

 

Hannah Pieper - 0,8mm

 

Même un seul cheveu révèle des informations sur notre sexe, notre âge, notre état de santé ou notre origine. Pour les ancêtres de l’humanité, les cheveux étaient autrefois une protection essentielle pour la survie. Aujourd’hui, nous les bouclons, les lissons, les ondulons, les rasons, les épilons, les coupons et les colorons de toutes les couleurs imaginables.

 

Les cheveux naturels et les différentes coiffures peuvent témoigner de l’appartenance à une culture ou sous-culture spécifique, à une religion, un statut social, une opinion politique ou encore un état émotionnel. Grâce à leur malléabilité, nous avons la possibilité de nous transformer et de redéfinir notre identité. Les cheveux ne sont plus simplement des cheveux. Ils peuvent devenir la base de discriminations dans divers domaines de la vie. Ils peuvent raviver des souvenirs. Leur perte peut être douloureuse.

 

Les cheveux sont une archive de notre histoire, de notre identité et notre vie. Ils survivent à la mort et restent un symbole de l'éternité.

Hannah Piper
Oeuvre Stimulan
Oeuvre Stimulan

 

 

Anna Streidl - Stimulan

 

Stimulan” aborde le parallélisme constant des pensées et la perception altérée de soi et du monde extérieur causés par le TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité).

En naviguant entre chaos et structure, “Stimulan” analyse de manière autobiographique un processus de création influencé par ce trouble neurologique.

L’objectif est de permettre aux spectateurs de s’immerger dans la surcharge permanente ressentie par les personnes atteintes de TDAH.

Anna Streidl
Oeuvre “Something Was Missing Within”
Oeuvre “Something Was Missing Within”
Elliott Kreyenberg

Elliott Kreyenberg - Something Was Missing Within

 

Le patriarcat exige des hommes qu’ils deviennent et restent des estropiés émotionnels.

— The Will to Change de bell hooks.

« Something Was Missing Within » traite du sentiment claustrophobique de devoir correspondre aux stéréotypes masculins. Le manque de tendresse et de sensibilité dans la socialisation masculine a des effets profonds sur l’individu.

Oeuvre Räume, die
Oeuvre Räume, die
Florian Gatzweiler

 

 

 

 

 

Florian Gatzweiler - Räume, die

 

Une prison est un microcosme du pouvoir, où le contrôle et la discipline des détenus constituent des aspects centraux. Les relations de pouvoir y sont instaurées par la surveillance, les normes et les hiérarchies sociales, créant ainsi un état de violence permanent.

 

Cela ne se traduit pas uniquement par des barrières physiques, mais aussi par la reproduction d’ordres sociaux qui reflètent les structures de pouvoir de la société. Ce qui est frappant, c’est le constat que 94 % des détenus sont des hommes.

 

« Räume, die » est né d’une collaboration avec les détenus de prison. À travers des dialogues sur les dynamiques structurelles, nous avons tenté d’ancrer les comportements masculins dans ces structures et de les remettre en cause.

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